Livy s'approcha silencieusement d'une jeune femme qui semblait commencer à construire un abris. Elle ne la connaissait pas, comme elle ne connaissait aucun des passagers de l'avion qui avaient survécus au crash. Elle était encore sous le choc et s'expliquait mal le fait qu'on ne soit pas encore venu les secourir. C'était vrai, quoi ! Après tout, avec les satellites, les ordinateurs, les services de renseignements, les services secrets... Enfin ! D'accord, l'île, à ce qu'elle en avait vue, paraissait déserte... Et elle avait toujours entendu dire que tous les endroits terrestres de la planète avait été découvert par l'Homme. Qu'est-ce qui clochait ici ? Et pourquoi il fallait que ça lui arrive à elle ?
Olivia serra les dents en se disant que ça aurait pût être pire, parce qu'elle avait faillit y laisser sa peau dans ce crash ! Il n'y a pas grand monde qui survit aux crashs en général. Et puis, ils avait la chance dans leur malheur d'être tombé sur un endroit où la végétation poussait plutôt bien, et donc, ils n'auraient pas d'énormes difficultés à se nourrir. Mais pas question pour elle de manger du poisson... Elle était végétarienne par principe... Même si elle doutait de tenir en cas de famine...
Bien, Liv était donc debout, derrière cette fille qui s'affairait. Il devait être aux alentours de 13h, car le soleil était haut dans le ciel et cognait fort... Beaucoup des voyageurs rescapés étaient d'ailleurs devenus rouges tomate en une journée. Etant rousse, Olivia passait ses après-midi à l'ombre.
- Vous faites quoi ?
Elle avait demandé cela avec un air innocent. Elle savait très bien ce que la jeune femme était en train de faire, mais elle ne trouvait aucune autre façon de l'aborder. Les passagers encore vivants étaient tous très tendus, et il était presque impossible d'avoir une conversation normale avec qui que ce soit... bien que le moment pour discuter de choses banales soit mal choisit, évidemment.
Ca faisait un ou deux jours qu'ils attendaient un bateau ou un avion, toujours fixant l'horizon, pleins d'espoir. Ils avaient perdus un peu la notion du temps... Certain exploraient, on s'organisait comme on pouvait... Mais personne ne parvenait à se mettre d'accord. Est-ce qu'il fallait allumer un grand feu ? Est-ce qu'il fallait monter une petite expédition ? Est-ce qu'on devait établir une hiérarchie pour ne pas perdre les valeurs civilisées ? Est-ce qu'on devait voter pour un chef ? ... Il y avait toujours un trouble-fête... Donc, on tournait en rond sur les points principaux, et déjà, des tensions se faisaient ressentir. La grande joie, quoi !